Pierre Ecoffey, directeur de l'ECAB Le directeur de l'Etablissement cantonal d'assurance des bâtiments (ECAB) encourage les fusions de cercles du feu.

La création du Corps intercommunal de la Glâne-Sud est-elle aux yeux de l'ECAB un exemple à suivre ?
Tout à fait, c'est absolument ce genre de collaboration qui est recherché dans le cadre du projet Frifire, dont l'objectif est de régionaliser la défense-incendie. Différentes synergies sont attendues. Au niveau de l'effectif, le but est d'avoir moins d'hommes, mais de compenser cette réduction par un plus grand nombre de pompiers travaillant à proximité et plus disponibles en journée. Le deuxième objectif, c'est de diminuer les coûts grâce à la mise en commun du matériel. Enfin, le fait de travailler sur des plus grands bassins de population doit permettre de rationaliser les investissements consentis en matière de formation des cadres.

A terme, l'idéal serait d'avoir combien de pompiers par habitant ?
Au niveau suisse, on a articulé le chiffre 15 pompiers pour 1000 habitants. C'est un objectif réaliste pour des régions urbaines, mais pas dans un canton comme le nôtre. Chez nous, je pense qu'on devrait arriver à environ 25 pompiers pour 1000 habitants, ce qui est d'ailleurs le cas pour le nouveau corps de la Glâne-Sud. A terme, cela signifie qu'on devrait avoir 4500 à 5000 pompiers pour l'ensemble du canton, contre environ 6000 aujourd'hui.

Des projets de fusion sont-ils aussi d'actualité dans d'autres district ?
Sur le plateau du Mouret, le pas a déjà été franchi il y a quelques années. Sinon, d'autres projets de fusion sont sur la bonne voie en Gruyère avec les corps des communes de Gruyères, Broc, Le Pâquier et Botterens. Ou en Sarine avec ceux d'Autafond, Belfaux, La Sonnaz, Grolley et Ponthaux.

Propos recueillis par Christophe Sugnaux

Source : La Liberté